Ex-Yougoslavie 1991-1999 - Emmanuel Ortiz, photographies

La photographie à L’Escalier-espace d’art.
A partir du 19 novembre tout suite après le Salon de la Photo de Paris, la photographie sera à l’honneur à L’Escalier-espace d’art.



Emmanuel Ortiz est l'un des rares photojournalistes à avoir couvert la guerre en ex-Yougoslavie durant les neuf années du conflit. Le témoignage photographique qu'il a ramené dans ses valises à la veille des années 2000 restitue les souffrances humaines, l'inconnu, la peur et la mort.
Reconnu dans le milieu de la presse, profondément indépendant, Emmanuel Ortiz a sillonné toute l'ex-Yougoslavie déchirée par la guerre.
Slavonie, Dubrovnik, Mostar, Bihac, Sarajevo... il partage la vie des civils et des combattants, il couvre le Kosovo et la déportation de milliers de Kosovars albanais dans les pays voisins durant la campagne de bombardements de l'Otan.

Ecouter beaucoup, se tromper un peu. Savoir que l'on n'est pas chez soi, et que personne ne vous a demandé de venir; dans beaucoup de cas, si vous repartez tout de suite, c'est mieux.
Demander à comprendre, regarder autour de soi comment ce monde bouge, trouver l'attitude juste pour rester, être toléré, sans s'imposer, savoir s'effacer, savoir quand il faut partir. Pouvoir revenir.
Ecouter c'est voir, photographier c'est écrire des notes.
Un reportage est un brouillon fébrile, rédigé en lumière, qui sera vu en silence.
Un lien entre trois mondes: Celui que l'on photographie, un comité de rédaction, et le public. Les rapports entre tous trois sont difficiles, heureusement. Trois formes de raisonnement, pour aucune vérité absolue, si ce n'est l'indispensable nécessité de documents. Les documents doivent exister coûte que coûte. 
Le temps, le public, l'Histoire les exigent tôt ou tard. C'est le travail du journaliste et du photographe que d'aller les chercher là où ils sont.
E.O.